Prieuré Marie-Médiatrice
![Communaute_Montbron](https://www.sitev2.chanoines-saint-victor.fr/wp-content/uploads/2024/11/Communaute_Montbron.jpeg)
LE PRIEURÉ DE MONTBRON
C’est en 1985 que quatre chanoines venus de Champagne s’installèrent à Montbron,
petite commune de 2000 habitants, en plein cœur de la Charente limousine,
à la demande de Mgr Rol, l’évêque d’Angoulême d’alors.
Principaux ministères confiés à la communauté
* Paroisse Saint Augustin en Tardoire et Bandiat (32 clochers)
* Présence dans les maisons de retraites de la paroisse et à l’Hôpital de La Rochefoucauld
* Aumônerie des Scouts et Guides de France de La Rochefoucauld
* Aumônerie des collèges publics François Mitterrand (Montbron) et Jean Rostand (La Rochefocuauld)
* Aumônerie de l’école et du collège catholiques Anne-Marie Martel (La Rochefoucauld)
Il est aussi possible de venir en groupe ou individuellement à la Maison Saint Augustin pour un temps fort ou une retraite personnelle.
Horaires des offices
« Soyez assidus à prier aux heures et aux temps fixés. »
« Que nul d’entre vous ne travaille pour soi mais que tous vos travaux se fassent pour I’utilité commune,
avec un plus grand soin et un plus grand élan que si c’était pour vous-mêmes.»
Règle de saint Augustin
MESSES
Lundi : 9h
Mardi et Jeudi : 18h30
Mercredi : 11h30
Vendredi : 18h30, à la collégiale de la Rochefoucauld
Samedi : 18h30
(Messe dominicale anticipée dans une église proche de Montbron)
Dimanche : 10h30
OFFICES
Ouvert à tous à l’église
LAUDES
8h (Lundi : 9h)
OFFICE DU MILIEU DU JOUR
12H20 (à l’oratoire de la communauté)
VÊPRES
19h
Venez nous rencontrer
La Communauté des Chanoines réguliers de Saint-Victor accueille toute l’année des personnes et des groupes désireux de se retrouver dans un cadre spirituel agréable pour :
une retraite de jeunes (profession de foi, con@rmation, etc) une retraite personnelle
réfléchir, prier, travailler, se reposer
rencontrer la Communauté et participer à ses o[ces
Pour l’hébergement, la communauté dispose de : chambres doubles, chambres individuelles, un dortoir
Nous pouvons aussi mettre à votre disposition : des salles de travail et une cuisine équipée (en auto-gestion). Possibilité de vous faire fournir des repas.
L’oratoire (en lien avec la communauté) et l’église, à 50 mètres, sont ouverts tous les jours. Un espace de verdure est aussi mise à votre disposition, idéal pour les jeux d’enfants, ou de détente et de silence pour les adultes.
Il est également possible de bénéficier d’un accompagnement spirituel avec un frère.
Prieuré Marie-Médiatrice
7 Faubourg Saint-Maurice
16220 MONTBRON
Tél.(33) 05 45 70 71 82
Courriel : prieure.montbron@wanadoo.fr
Histoire de l’église
Mon nom, c’est Saint Maurice !
Saint Maurice de Montbron, bien sûr… car il faut rappeler que nous sommes tout de même 500 églises en France à nous appeler Saint Maurice !
J’aime le nom de mon Saint Patron. Maurice est un prénom courant, familier, amical, et très représentatif de mon pays. Coïncidence ou non, vous rappellerai-je que loin d’ici, dans cet Océan Indien où croisaient nos corsaires, l’Île Maurice s’appelait l’Île de France ? Hasard ?..
Je vous rappellerai aussi que Maurice d’AGAUNE, qui m’a donné mon nom, était le chef de la légion thébéenne qui, il y a 18 siècles de cela, répandait la terreur le long du Rhône sur l’ordre de Maximien.
Ceci pour évoquer en[n l’extraordinaire actualité de Maurice (en fait, ce n’est pas extraordinaire puisque, comme toujours et toujours comme on ne le comprend pas, c’est l’histoire de l’église qui est, non seulement d’actualité, mais encore d’avant-garde). Maurice est un gradé de haut niveau. Au dessus de lui, son chef lui ordonne d’exécuter des chrétiens. S’il faut les exécuter comme ennemis de Maximien, on obéit aux ordres. S’il faut les exécuter comme chrétiens, il refuse. Lui aussi est chrétien. (tempête sous un crâne !) Et c’est lui et ses hommes qui seront exécutés. Il y a quarante ans, ces états d’âme se sont présentés. Et depuis ce temps, des soldats perdus errent sur des « Champs de braises ». La plaie n’est pas fermée, qui se rouvre régulièrement… Saint Maurice est actuel, plus que jamais.
Maintenant, venez me voir ! C’est très facile, et un peu difficile.
- Vous venez de chez ma copine de Montemboeuf, vous traversez la Tardoire à Lavaud et en haut à gauche, dans l’alignement des peupliers, vous me voyez ; je vous attends.
- Vous venez d’Écuras, et, après Châtain Besson, dans les grandes courbes à droite, vous n’arrêtez pas de me voir; je vous attends.
- Et surtout, en venant des coteaux de Saint-Sornin… En haut de la grande côte, alors que vous sortez des vignes (du Seigneur !) je vous apparais, juste en face, et mon clocher émerge des brumes du petit matin…
Voilà ! Vous êtes à Montbron. C’est là que c’est un peu dibcile de me trouver ; c’est plus facile quand ieurissent les tilleuls ! Il n’y a qu’à suivre le bout de son nez. Je vous attends. Je veille sur vous.
Vous arrivez généralement par le chevet. J’aime assez mes arrières…
Je suis une église rondement carrée. Ronde au niveau du choeur et dessinée à grands traits nets au niveau de la façade.
Faites un petit coucou, sans risque, aux deux lions du pignon et entrez, après avoir apprécié le grain de ma belle pierre de taille (elle est de la région…).
En fait, pour entrer, vous n’avez que l’embarras du choix. Je suis une des rares églises à offrir trois entrées.
Pour ce qui est de ma construction, à partir du moment où l’évêque Girard II reconstruisait la cathédrale d’Angoulême, je la résume en quatre périodes essentielles :
- du 12ème siècle, en pur roman, la base de l’équilibre, c’est à dire le carré du transept.
- du 13ème siècle, les murs de la nef et de la façade.
- du 16ème siècle, ma petite chapelle gothique, dite de la Vierge et maintenant du Saint Sacrement.
- du 19ème siècle en[n, la reconstruction du choeur par Abadie et du clocher par Warin.
Et maintenant, que faut il voir, quand et comment ?
- Une superbe nef en berceau brisé.
- Une coupole sur trompe au dessus du carré du transept.
- Cinq absidioles sur le pourtour du choeur.
- Deux superbes statues, de chaque côté de l’autel : le Christ, et, bien sûr, Saint Maurice.
- La chapelle du Saint Sacrement, avec sa belle clef de voûte de 1538. Il est bon de l’admirer lorsque s’y trouve réunie la plus belle équipe de prêtres du doyenné pour les messes et vêpres « ordinaires » en semaine, prêtres que vous retrouverez, pour les laudes « ordinaires » dans les stalles derrière l’autel, formant le choeur des chanoines qui y chantent l’obce dès potron-minet. Cela vaut la peine de se lever tôt !
- Les vitraux : Les « vieux » du 19ème siècle ont été remis dans les absidioles. Les « jeunes » du 20ème un peu partout, avec leurs couleurs métalliques : gris, gris bleu, gris doré, gris rouille qui demanderaient à être vus plus souvent, plus longtemps, mais qui n’agressent pas le visiteur moyen (qui ne le retiennent peut être pas non plus…).
- L’orgue, dont les couleurs mécanico-métalliques s’accommodent fort bien du bois de la nouvelle tribune, et rejoignent ainsi les couleurs des vitraux.
- La crèche : Bethléem éternel de la crèche à nos jours, soit une crèche pour tous, et pour tous les jours, réanimée bien sûr à Noël. Montrez-la aux enfants : c’est une belle illustration de ce qu’on appelle confusément l’histoire Sainte.
- Le chemin de croix : il est bon de trouver ici, dans L’église du Prieuré, le même chemin de croix que vous pouvez admirer à la « Maison Mère », à Champagne. Invitation au voyage !…
- La statue de Saint Maurice. Attention, chef d’oeuvre ! et chef d’oeuvre bien présenté ! Statue du 17ème siècle avec des couleurs d’une fraîcheur éternelle, une composition et un équilibre intemporels : cela pourrait être roman, naïf, abstrait… cela est de tous les temps ; et l’équilibre de l’implantation de la statue dans sa niche, et le dessin de sa grille de protection-présentation, sont le parfait écrin pour un pareil bijou. On resterait des heures avec lui, à parler de l’ancien temps : « Dis moi, Saint Maurice, raconte-moi encore une fois le massacre d’Octodurum ».
Et voilà, vous allez me quitter… Je vous regretterai… Un petit vade-mecum pour votre sortie : Une dernière fois, mettez vous entre la sacristie et le pilier du transept. Regardez vers l’ouest, la porte est bien ouverte et vous avez une magni[que vue, en plongée, sur la très belle vigne vierge qui couvre les très beaux murs de la très belle maison, etc., etc..
Une fois dehors, une pensée amusée pour les plots qui énervent les automobilistes, font plaisir aux chiens, facilitent les photos aux sorties de mariage et que j’aime bien, moi, car à la [n de la messe, ils retiennent un peu mes [dèles et les empêchent de s’éparpiller trop vite.
Remontez sur la gauche. Une pensée pour l’ancien cloître qui rejoignait l’ancien prieuré, et pour les tombeaux romans. Vous voici revenu à votre point de départ. Un regard attendri sur les courbes de mon chevet, un salut à mon clocher, et c’est [ni…
Bientôt, vous irez voir une autre église qui, dans ce même journal, saura vous attirer, si je n’ai su vous retenir. Alors, comme au revoir, rappelez vous la prière inscrite dans la chapelle du Saint Sacrement : « Ne me délaisse pas pour toujours »
Et, si vous revenez me voir, reprenez le même chemin par un beau jour de septembre, puisque : » L’été ‘nit sous les tilleuls » *. * « L’été [nit sous les tilleuls » roman de Kléber Haedens. Editions Grasset- 1966